Typhaine Laurance, trois fois championne de France en cyclisme, nous raconte son parcours de cycliste professionnelle et nous parle de la place des femmes dans le cyclisme.
FDS : Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes?
Typhaine Laurance: Je m’appelle Laurance Typhaine, j’ai 22 ans (23 bientôt…). J’ai commencé le vélo à l’âge de 12 ans, et cela fait maintenant 2 ans que je suis cycliste professionnelle sous les couleurs d’Arkéa Pro Cycling Team. En parallèle, j’ai suivi des études d’information communication, j’ai donc une licence dans la poche !
FDS : Quel est votre palmarès?
Typhaine Laurance: Mes principales victoires sont mes trois titres de championne de France (un sur route en 2015, et deux autres sur piste en 2016 et 2017). En 2020 je suis devenue vice championne de France du contre la montre espoir.
J’ai été médaillée de bronze au championnat du monde sur piste et championnat d’europe.
“J’ai réalisé mon rêve après seulement quatre ans dans le cyclisme”
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FDS : Quel est votre meilleur souvenir sportif?
Typhaine Laurance: Mon titre de championne de France en 2015, c’était magique. J’ai réalisé mon rêve après seulement 4 ans dans le monde du cyclisme. C’est un souvenir qui restera gravé.
“Je m’entraîne entre 14 heures et 20 heures par semaine”
FDS : En quoi consiste votre entraînement quotidien?
Typhaine Laurance: Je m’entraîne entre 14 heures et 20 heures par semaine. Je combine des séances d’endurance (entre 3 heures et 5 heures) et des séances plus courtes mais plus intensives (des séances d’intervalles). Puis je me repose entre les entraînements, car cela fait aussi partie du jeu !
FDS : Avez-vous d’autres passions?
Typhaine Laurance: Pas forcément, je vie vraiment “cyclisme”.
FDS : Votre frère et vos parents sont aussi cyclistes, est-ce que vous roulez en famille?
Typhaine Laurance: Oui dès que possible je roule avec mon frère quand on est ensemble tous les deux à la maison. J’aime vraiment rouler avec mon frère, on discute beaucoup ensemble, on rigole c’est top !
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FDS : Avez-vous des objectifs et des rêves dans les années à venir?
Typhaine Laurance: Oui j’ai des objectifs et des rêves, c’est ce qui nous fait vibrer chaque jour quand on s’entraîne. J’ai envie de performer au niveau international et décrocher un premier podium ou une première victoire !
“Je suis sereine pour l’avenir”
FDS : En parallèle vous avez fait des études de communication, en quoi est-ce important pour vous de travailler en plus d’être un athlète de haut niveau?
Typhaine Laurance: Oui, c’est important de finir ses études. Aujourd’hui j’ai un Bac +3 et je suis sereine pour l’avenir. Je sais qu’après ma carrière cycliste j’arriverai à rebondir tout de suite sur autre chose. D’autre part, concilier les études et le cyclisme, m’a appris à être organisée, sérieuse dans mon travail. Cela m’a également apporté un équilibre de vie. En effet, lorsque j’étais à la Fac je ne pensais pas à mes entraînements. Et vice-versa le soir prendre mon vélo me faisait du bien !
FDS : Vous revenez tout juste de votre première participation au Giro d’Italie, c’était comment? Qu’est ce que cela représente pour vous?
Typhaine Laurance: C’était très dur, j’ai passé 10 jours à me battre contre moi-même finalement. Je suis tombée, et j’ai été malade tout le Giro. Et, sur une course de ce niveau, ça ne pardonne pas ! J’ai beaucoup appris sur moi-même. Je ne pensais pas aller aussi loin dans la souffrance, et la difficulté. Je suis fière de moi, je peux dire que j’ai fini la plus grande course féminine au monde, rien que ça.
“C’est un petit rêve de faire le Tour de France”
FDS : Le Tour de France Femmes, reprendra en 2022 après 12 années d’absence… enfin en route vers la parité hommes/femmes dans le cyclisme? On peut espérer vous y voir?
Typhaine Laurance: Oui, le cyclisme féminin évolue dans un super sens. On sent une ferveur du public, des partenaires ! Et le retour du Tour de France ne fait que confirmer cela. ASO (Amaury Sport Organisation, organisateur d’événements sportifs comme le Tour de France ou la course cycliste Liège-Bastogne-Liège) fait de grands efforts pour le cyclisme féminin. J’espère que cela va continuer, et que de plus en plus de courses vont voir le jour. Oui, j’espère y être, c’est un petit rêve de faire le Tour de France.
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FDS : Comment avez-vous rejoint l’équipe Arkéa? Qu’est-ce qui vous a plu dans leur projet?
Typhaine Laurance: J’ai eu des contacts avec Gabrielle Rimasson qui s’occupait de l’équipe lors de sa création, et cela s’est fait rapidement. J’avais envie de voir autre chose, de passer au niveau UCI (niveau international) alors leur projet collait parfaitement avec mes motivations. Et puis c’était un projet tout nouveau alors il y avait une part d’excitation de rejoindre l’équipe Arkea.
FDS : Le mot de la fin ?
Typhaine Laurance: Merci à tous ceux qui contribuent au développement du cyclisme féminin, on a besoin de vous !
Découvrez en vidéo la famille Laurance, dans laquelle tous sont adeptes du cyclisme !
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