Femme de sport vous propose aujourd’hui de rencontrer Femke Bastiaen, gardienne de but professionnelle. Femke Bastiaen est une jeune néerlandophone passionnée par le football depuis toujours.
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Femke Bastiaen, j’ai 22 ans. Je suis gardienne de but pour les femmes de PSV Eindhoven et pour les Red Flames.
Quand et comment avez-vous commencé votre discipline ?
Femke Bastiaen : J’ai commencé à l’âge de 9 ans. Le football était présent dans ma famille. Mes frères jouaient au football. Mon père était gardien de but. Donc j’ai grandi avec ça.
Malgré tout, ma mère ne voulait absolument pas que je joue au football. Mais finalement, elle a cédé. Et elle est maintenant avec mon père, ma plus grande fan.
A quel moment on sent qu’on peut devenir une championne dans votre discipline ?
Femke Bastiaen : Je ne l’ai jamais ressenti moi-même. À un moment donné, j’ai pu jouer avec les filles de “KAA Gent Ladies”. C’était déjà un grand club à l’époque.
Ensuite, j’ai reçu une lettre des Red Flames pour jouer avec les moins de 14/15 ans. À ce moment-là, tu te dis : « wow, je fais bien les choses. » Tu commences à rêver et à travailler plus dur, car tu réalises qu’il y a une voie à suivre pour progresser.
Maintenant, mon hobby est devenu mon métier. Et à cet âge-là, je n’y avais jamais vraiment pensé. Mais je suis très heureuse de pouvoir appeler mon jeu préféré mon travail.
Quel est l’exploit dont vous êtes le plus fière ?
Femke Bastiaen : Tout ce que j’ai réalisé jusqu’à présent est certainement une réussite. Certains ne peuvent qu’en rêver.
Mais si je dois choisir un moment, ce serait l’Euro en Écosse. Nous avons remporté l’Euro avec les moins de 19 ans en Écosse.
Je trouve vraiment que c’est quelque chose de beau à regarder avec du recul. À l’époque, c’était spécial, mais tu ne le réalises pas vraiment. Mais plus tard, tu te rends compte que c’est un grand tournoi auquel tu as eu la chance de participer.
Comment décririez-vous l’évolution du football féminin en Belgique au fil des années ?
Femke Bastiaen : Quand j’ai commencé le football, ce n’était pas vraiment courant. Le football était toujours associé aux garçons. J’étais parfois désavantagée dans mon équipe de garçons parce que j’étais une fille.
Au fil des années, on remarque qu’il y a plus d’attention accordée aux femmes. Mais si on compare avec les hommes, les femmes ne sont pas du tout à leur niveau.
Je joue maintenant pour le PSV, en première ligue féminine. Entre les Pays-Bas et la Belgique, je remarque déjà une grande différence.
Le niveau aux Pays-Bas est bien plus élevé et le professionnalisme est beaucoup plus avancé qu’en Belgique. Mais cela est dû aux aspects financiers. En Belgique tout le monde ne peut pas vivre du football, ce qui est déjà différent aux Pays-Bas. Donc il y a certainement des progrès à faire en Belgique. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun progrès à faire au Pays-Bas.
En général, le football féminin a encore beaucoup de potentiel de croissance et mérite plus d’attention qu’il n’en reçoit actuellement. Si l’on regarde l’Angleterre, là-bas tu peux vraiment vivre en tant que professionnelle et tu es appréciée. Je les admire vraiment.
Pouvez-vous décrire une semaine type ?
Femke Bastiaen : Supposons que nous jouions le dimanche. Nous nous entraînons le lundi / mardi / mercredi / vendredi / samedi. Le jeudi est libre. Le lundi et le mercredi, nous avons deux entraînements. Mais cela varie. Cela dépend vraiment du moment où nous avons un match et combien de matches.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles qui aspirent à devenir des joueuses de football professionnelles ?
Femke Bastiaen : PLAISIR. C’est ce que je considère comme le plus important. Surtout à un jeune âge, tout tourne autour du plaisir. Même s’il y a des rêves, tu tiens le plus longtemps avec du plaisir.
Deuxième conseil : j’ai joué avec les garçons jusqu’à l’âge de 14/15 ans et cela m’a surtout rendue physiquement plus forte. Tu es plus challengée, plus que chez les filles du même âge.
Quels sont vos objectifs personnels et ceux de votre équipe ?
Femke Bastiaen : Personnellement je veux continuer à me développer, surtout en vue de l’avenir. Je suis une énorme fan de la Liga espagnole et de la Premier League anglaise. Donc c’est un rêve de jouer là-bas. Je veux surtout me développer pour réaliser ce rêve.
De même pour les Red Flames, j’aimerais également faire partie de l’équipe régulière.
Mais en priorité vient bien sûr le PSV. Je veux me montrer et remporter le championnat. C’est aussi un objectif en tant qu’équipe, mais nous ne nous concentrons pas trop là-dessus. Je pense qu’il est important que nous soyons une équipe unie sur le terrain, et les résultats viendront.
Quels ont été vos moments les plus mémorables en tant que joueuse de football professionnelle ?
Femke Bastiaen : C’est une question difficile. Mais je pense que si tu es professionnelle, tu dois toujours profiter et apprécier chaque jour. Tout le monde ne peut pas dire ou faire ça. Donc cela rend déjà les choses mémorables.
Le mot de la fin ?
Femke Bastiaen : J’espère pouvoir inspirer de nombreuses filles et être un modèle pour elles. Ce n’est pas toujours facile de construire une carrière, mais je veux les aider ou être une source d’inspiration pour elles.
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