Femme de sport a eu le privilège de rencontrer Katia Raoult, une athlète passionnée qui se prépare actuellement aux 7 Majors Marathon. Elle nous partage son parcours, ses défis et ses ambitions.

Femme de Sport : Pour commencer, peux-tu te présenter ?

Katia Raoult : Je m’appelle Katia Raoult, j’ai 27 ans et je suis originaire de Guingamp, en Bretagne. Actuellement, je vis à Bruxelles dans le cadre d’un contrat VIE. En dehors de mon activité professionnelle, je suis passionnée par le voyage et le sport, plus particulièrement l’athlétisme.

Femme de Sport : Comment as-tu commencé la course à pied et qu’est-ce qui t’a poussée vers le marathon ?

Katia Raoult : Je cours depuis aussi longtemps que je me souvienne. Dès mon plus jeune âge, j’ai fait mes premiers tours de piste, à peine après avoir appris à marcher. Mes parents m’ont encouragée à explorer d’autres disciplines sportives, mais j’ai toujours été naturellement attirée par l’athlétisme. Ce sport me correspond parfaitement : il me permet de canaliser mon énergie et de me vider l’esprit. Je suis licenciée en club depuis mes six ans.

Femme de Sport : Peux-tu nous raconter l’évolution de ton parcours sportif ?

Katia Raoult : En 2021, j’ai déménagé à Castres, dans le sud-ouest de la France, pour le travail. C’est là que j’ai fait deux rencontres déterminantes pour mon parcours sportif. D’abord, mon entraîneur actuel, qui est selon moi l’un des meilleurs dans son domaine. Il encadre une vingtaine d’athlètes aux objectifs et niveaux variés. C’est lui qui m’a donné envie de structurer mon entraînement et de me fixer des objectifs précis. Sous sa direction, j’ai énormément progressé. Ensuite, une amie m’a parlé de son inscription au semi-marathon de Paris. À l’époque, je n’avais jamais couru plus de 10 km. La voir s’engager dans ce défi m’a inspirée. Je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? ». Mon entraîneur m’a alors accompagnée dans cette préparation avec des entraînements spécifiques.

Femme de Sport : Te souviens-tu de ton premier marathon ? Comment s’est-il déroulé ?

Katia Raoult : Oui, parfaitement. C’était le marathon de Paris, en 2023. J’ai franchi la ligne d’arrivée en 2h50’02 ». Une expérience extraordinaire, sans souffrance, et avec une ambiance incroyable grâce à la présence de nombreux amis et membres de ma famille. Je n’avais qu’un seul objectif : terminer la course et en profiter. Ce marathon m’a donné le goût des longues distances, et depuis, j’y participe chaque année.

Femme de Sport : À quoi ressemble une semaine type d’entraînement avant une compétition ?

Katia Raoult : Les quinze jours précédant une course sont consacrés à l’affûtage : on réduit la charge d’entraînement pour préserver l’énergie et limiter la fatigue. En temps normal, ma préparation pour un marathon comprend six séances hebdomadaires, avec des sorties allant de 1h30 à 2h15. Cette phase est essentielle pour affiner ma stratégie nutritionnelle et travailler sur l’endurance.

Femme de Sport : Comment te prépares-tu mentalement et physiquement ?

Katia Raoult : J’ai mes rituels. Étant assez superstitieuse, j’aime me remémorer toutes les séances réussies. J’écris systématiquement sur papier les entraînements que j’ai accomplis pour me rappeler que je suis prête. J’en ai également deux autres petits : j’inscris mes temps de passage sur mon bras et je note aussi un mantra ou un dessin pour me motiver.

Femme de Sport : Le jour de la course, quelles sont tes émotions et comment gères-tu le stress ?

Katia Raoult : Le matin de la course, je ressens toujours une immense excitation. Malgré le stress et la difficulté à venir, l’envie de courir prend le dessus. Pour gérer la pression, je me rappelle que la véritable victoire réside aussi dans les douze semaines de préparation. Un marathon est imprévisible, on dit souvent qu’il représente « une vie dans une vie ».

Femme de Sport : Qu’est-ce qui te motive à persévérer ? As-tu déjà eu envie d’abandonner ?

Katia Raoult : Ce qui me motive, c’est ma progression constante et l’amour que je porte à ce sport. La course à pied est ancrée dans mon quotidien. J’ai toujours en tête une règle essentielle : si l’on abandonne une fois, on risque de le refaire. Alors, peu importe la difficulté, je préfère ralentir plutôt que renoncer.

Femme de Sport : As-tu une distance favorite ou aimes-tu varier les types de courses ?

Katia Raoult : Est-ce qu’il y en a une que je préfère ? C’est très difficile parce que j’adore varier. J’aime alterner les distances. Cela casse la routine et maintient ma motivation. Chaque discipline apporte des sensations différentes et complémentaires.

Femme de Sport : Il y a un mois, tu as battu ton propre record sur marathon. Peux-tu nous en parler ?

Katia Raoult : Oui, j’ai battu mon record de huit minutes en terminant le marathon de Séville en 2h43’48 ». Ce parcours est l’un des plus rapides d’Europe, avec des conditions climatiques qui sont souvent favorables. Mon objectif initial était de courir sous les 2h50. Je termine ce marathon 2h43 plus tard. Beaucoup de larmes ont coulé à l’arrivée. J’étais très fière de ce chrono et de cette progression.

Femme de Sport : Qu’est-ce qui a fait la différence cette fois-ci par rapport à tes précédentes courses ?

Katia Raoult : Ce qui a fait la différence par rapport à Paris, c’est mon expérience. Après avoir couru le marathon de Paris et vécu une course difficile à Rotterdam (où j’ai terminé en 2h52 après avoir connu un gros passage à vide au 30ᵉ km), j’ai mieux géré mon effort à Séville.

Femme de Sport : Certains décrivent le dépassement de soi comme une addiction. Partages-tu ce sentiment ?

Katia Raoult : Oui, totalement. Une fois la ligne d’arrivée franchie, on veut immédiatement recommencer. L’adrénaline, l’endorphine et la satisfaction personnelle sont très addictives. Ces trois dernières années, j’ai été surprise par ma progression constante. Cela me donne envie de repousser encore mes limites.

Femme de Sport : Quels sont tes objectifs et ambitions pour l’avenir ?

Katia Raoult : Je vais clôturer la saison en me concentrant sur des courses de 10 km afin d’améliorer ma vitesse. J’aimerais aussi explorer davantage la piste, notamment sur 5000 mètres. Puis, je vais rapidement me préparer pour mon prochain marathon : Berlin, le 21 septembre 2025. Mon objectif reste à définir, mais descendre sous les 2h40 serait une belle réussite.

Femme de Sport : Si tu pouvais écrire la fin idéale de ton histoire sportive, à quoi ressemblerait-elle ?

Katia Raoult : Mon rêve serait de concilier mes deux passions : le voyage et la course à pied. Obtenir la médaille des 7 Majors Marathon, c’est-à-dire courir les sept grands marathons internationaux (Boston, Chicago, New York, Londres, Berlin, Tokyo et Sydney), serait un accomplissement exceptionnel.  Le plus gros défi à venir est sans doute Berlin en septembre. Il n’y aura aucune excuse : c’est un parcours rapide et parfaitement plat.

Femme de sport : Comment envisages-tu la suite de ton projet ? 

Katia Raoult : Je m’entraîne principalement seule, ce qui me convient bien, mais j’aimerais aussi vivre une expérience différente en intégrant une équipe ou en collaborant avec une marque. Mon rêve serait de partir en stage d’entraînement et de vivre, ne serait-ce que dix jours, comme une athlète professionnelle. Me donner cette chance, avec un cadre optimal, me permettrait de voir jusqu’où je peux aller en mettant toutes les conditions de mon côté.

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Nous avons été ravis de rencontrer Katia Raoult et de découvrir son parcours. Sa détermination et sa passion pour la course sont impressionnantes. Nous lui souhaitons de réussir tous ses objectifs et d’atteindre son rêve des 7 Majors Marathon.

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