La semaine passée, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Iona Rivet, une jeune sportive qui pratique le Stand Up Paddle. Le 27 août, elle participera à la course solidaire, la yaka paddle festival à Larmor plage. Cette course est organisée par L’association Le Monde de Yannael. Le but est de rassembler les sportifs aguerris et amateurs autour d’un objectif commun : aider les enfants en situation de handicap lourd à financer des équipements souvent très chers et non couverts par les aides.

 

1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Iona Rivet. J’ai 24 ans, j’habite à Brest en Bretagne. Je suis originaire de Normandie.

Actuellement, je suis contrôleuse de gestion dans une société de construction de bâtiments. 

Je fais du Stand Up Paddle. 

 

2. Comment avez-vous commencé votre discipline ? 

Iona Rivet : Mon père est militaire, je bouge assez souvent. J’ai déménagé à peu près tous les trois ans. 

Il y a huit ans, j’ai déménagé à Brest. Je suis arrivée le 1er juillet. Quand on est lycéenne, qu’on quitte tous ses amis et toute sa famille pour se retrouver dans une nouvelle ville, il faut s’occuper pendant tout l’été. 

Ma mère m’a inscrite à un stage de paddle et ça a été le coup de foudre. 

 

 

3. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce choix de vie ?

Iona Rivet : Je ne sais pas si c’est vraiment un choix de vie parce que je le considère plus comme un loisir à côté même si je fais de la compétition. 

On va dire que pour moi, ce choix est primordial pour rester au plus proche de l’océan et pouvoir y être le plus souvent possible. 

 

4. Avez-vous d’autres passions ?

Iona Rivet : Oui, à peu près tout ce qui touche à l’océan. Je surfe depuis que je suis toute petite. Je fais aussi du longboard. J’aime également tout ce qui est dans la nature, courir, faire des randonnées, …

 

5. A quel moment on sent qu’on peut devenir une championne dans votre discipline ?

Iona Rivet : Je ne pense pas qu’on puisse le sentir ou du moins je ne l’ai encore jamais senti. 

C’est le fruit d’un travail dur, long et d’une régularité dans l’entraînement et dans le rythme de vie qu’il faut avoir. Je pense que ça arrive quand ça doit arriver et pas avant. 

Il faut se donner les moyens. Lors d’une compétition, si on n’y va pas pour gagner, ça sert à quoi de prendre le départ ?

 

6. Pouvez-vous décrire une semaine type ?

Iona Rivet : Elles se ressemblent à peu près toutes. Je commence le travail à 8h et je termine vers 17h-17h30. 

Ensuite, je m’entraîne sur l’eau entre 45 minutes et 1 heure par jour et puis le soir je me repose pour pouvoir enchainer tous les jours. 

Le week-end c’est environ 2 entraînements par jour en fonction de la météo. 

Ça fait plus ou moins 7h30 d’entraînement durant la semaine et 6 heures d’entraînement le week-end.

 

7. Quel est votre meilleur souvenir sportif ?  

Iona Rivet : J’en ai 2. Un est plus sur le résultat, on a eu une course à Bordeaux. C’est une course du tour Européen et je me suis classée troisième. J’en suis fière car c’était une course compliquée sur la Garonne. J’arrive très proche de deux championnes du monde. 

Il y a d’autres souvenirs qui sont pour moi mémorables. C’est tout ce qui touche aux courses de coeur, par exemple la yaka paddle festival, plutôt que celles de résultats. C’est une course qui a eu lieu pour la première fois l’été dernier. J’avais été juste pour reprendre la rame car nous n’avons pas beaucoup de courses l’été. L’ambiance autour de cet évènement était vraiment géniale et c’est pour celà que je fais du sport. C’est pour partager, rencontrer des personnes et les voir se surpasser. 

 

8. Avez-vous des objectifs à atteindre cette année ? 

 

Iona Rivet : Oui de très gros. Je participe aux sélections pour l’équipe de France fin août pour pouvoir concourir aux championnats du monde et d’europe. L’année dernière j’ai également participé aux sélections et je n’ai pas été prise. 

C’est vraiment le gros objectif de la saison !

 

 

9. Avez-vous un avis sur la place des femmes dans le sport à l’heure actuelle ? 

Iona Rivet : C’est un gros gros sujet en ce moment dans le sport de pouvoir intégrer les femmes sur les mêmes disciplines que les hommes. 

Ce qui est bien dans le Stand Up Paddle c’est qu’on fait les mêmes courses que les hommes. On a les mêmes parcours, les mêmes conditions. Nous partons également en même temps qu’eux. 

On est l’un des premiers sports à gagner la même somme d’argent que les hommes. 

C’est primordial car on voit très bien que les femmes peuvent faire exactement pareil que les hommes.

 

10. Des conseils pour les femmes qui voudraient se lancer dans votre discipline ? 

Iona Rivet : Lancez-vous ! 

Il faut se jeter à l’eau. Il faut bien s’entourer et ne pas acheter un paddle sans avoir déjà testé. C’est important d’avoir des conseils auprès d’un club qui loue des paddles ou de quelqu’un qui en a déjà fait. Ça permettra de se mettre également en sécurité pour par exemple tenir la pagaie sans se blesser, bien se positionner au niveau des épaules et du dos. 

Il n’y a pas besoin de performer directement. C’est un très bon moyen de découvrir des nouveaux endroits inaccessibles à pied ou par la route. 

C’est un très beau sport qui est beaucoup moins engageant que le surf, la voile, etc

 

L’équipe de Femmedesport souhaite bonne chance à Iona pour les sélections en équipe de France ! 

 

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