Ne manquez plus un seul article Femmedesport ! Inscrivez-vous à notre Newsletter.

Les meilleures infos du sport au féminin

Caroline Jouisse, championne du monde de nage en eau libre pour Femme De Sport

Pouvez-vous vous présenter ?

CAROLINE JOUISSE –  J’ai commencé la nage en eau libre en 2012 un peu par hasard. À l’époque, je pratiquais déjà la natation en bassin et mon coach a remarqué que j’avais un bon profil pour l’endurance. C’est ainsi qu’il m’a suggéré d’essayer la nage en eau libre. En 2013, j’ai relevé le défi du marathon de natation de 25 km.

Ce fut une décision un peu impulsive, car un membre de mon club n’avait pas réussi à terminer cette distance. Je me suis donc lancé le défi de terminer les 25 km, en me disant que je ne me ferais pas sortir de l’eau avant la fin. Et j’ai réussi ! J’ai adoré l’expérience, l’adrénaline du défi et l’endurance qu’il fallait pour atteindre cet objectif.

Depuis cette expérience, je suis restée dans le monde de la nage en eau libre. J’ai participé à des championnats d’Europe, championnats du monde, coupes du mondes et des coupes d’Europe. La nage en eau libre est devenue une véritable passion pour moi. Je m’entraîne dur pour améliorer mes performances et relever de nouveaux défis. C’est une discipline exigeante qui nécessite également le soutien et la patience de mon coach.

À quel moment on sent qu’on peut devenir une championne dans cette discipline?

CAROLINE JOUISSE – Je ne suis pas sûre qu’on le sente honnêtement, en tout cas moi je ne me suis jamais dit « je vais gagner des médailles je vais être trop forte ». Encore aujourd’hui je n’ai pas la prétention d’être forte. J’ai encore plein de marge et d’étapes à gagner. Mon sport c’est ma passion donc à partir du moment où on est passionnée et qu’on aime ce qu’on fait c’est forcément mieux s’il y a des résultats. Mais je fais vraiment ça par passion de la nage en eau libre.

Quel est l’exploit dont vous êtes le plus fier ?

CAROLINE JOUISSE – Le premier était en 2016, lors de ma première sélection où j’ai terminé 3ème aux championnats d’europe alors que j’avais fini 3ème aux Frances donc c’était assez inattendue. 

D’un point de vue personnel, mes années aux États-Unis ont été importantes. J’y ai passé 3 ans, conciliant mes études avec la pratique sportive. Ce n’est pas facile de jongler entre les deux, mais je suis fière d’avoir réussi à poursuivre mes études tout en continuant à progresser dans mon sport. C’est une décision que je ne regrette absolument pas.

Quel est votre meilleur souvenir sportif ?

CAROLINE JOUISSE – C’était en 2012 ou 2013, j’ai participé à un stage de regroupement avec d’autres nageurs juniors prometteurs. Ce stage d’une semaine à Antibes était à la fois détendant et instructif, nous permettant de nager en mer et en piscine, tout en renforçant la cohésion du groupe. L’objectif était de favoriser notre développement individuel. C’était une expérience enrichissante que j’ai vraiment adorée.

Les JO 2024, comment ça se passe ?

CAROLINE JOUISSE – C’est un peu compliqué, il y a différents championnats qui arrivent en 2023 et en 2024 et c’est grâce à nos résultats dans ces différents championnats de nage en eau libre que nous pouvons nous qualifier pour les JO. Cette été les places sont nominatives mais l’année prochaines c’est un quotas. Personne n’est à l’abri d’une blessure mais nous devrions être fixé début Mars. Je croise les doigts et m’entraîne tous les jours!

Une médaille d’or en coupe du monde de nage en eau libre, ça fait quoi ?

CAROLINE JOUISSE – C’est assez récent donc je n’ai pas trop eu le temps de réaliser. Quand je suis sortie de l’eau je n’avais pas compris que j’étais première. C’est mon copain qui est aussi nageur en eau libre qui me l’a annoncé quand je l’ai rejoint. Je ne peux pas dire que ça ne fait rien mais j’ai la chance de pratiquer ce sport avec mon copain et lui n’avait pas fait sa meilleure performance. J’ai beaucoup de compassion donc c’est assez dur de vraiment se réjouir quand on n’est pas tous les deux contents de notre performance. Mais c’est vrai que c’est une belle médaille et j’en suis très heureuse.

Quels sponsors vous accompagnent ?

CAROLINE JOUISSE – J’ai plusieurs sponsors :

  • Mako est mon équipementier textile de natation (maillots, bonnets…)
  • Veolia qui est l’entreprise pour laquelle je travaille en CDI.
  • Sampur qui me fournit des supers oreillers, et matelas (la récupération c’est primordiale ! 🙂)
  • PiLeJe qui est une marque de micronutrition. C’est très utile quand on fait du sport à haut niveau car avec toutes les calories que l’on dépense nous ne pouvons pas forcément tout trouver dans la nourriture 
  • Wealthy, un cabinet de gestion de patrimoine basé à Paris 

Quels sont vos engagements associatifs ?

CAROLINE JOUISSE – Tout d’abord, j’ai quelques projets avec la Croix Rouge qui arrivent.

Je souhaiterais également m’engager dans la dépollution des plages. En nage en eau libre c’est un sujet qui me concerne beaucoup. J’ai un souvenir de nage en Macédoine où l’eau était super claire mais aussi très sale avec des canettes, des déchets au fond de l’eau on a pas forcément beaucoup de temps mais c’est quelque chose qui m’intéresse vraiment, je ne sais juste pas comment m’y prendre. Car ce genre d’actions ce n’est pas comme démarcher des sponsors donc je ne sais pas trop s’il faut attendre que les gens viennent à nous où s’il faut aller frapper à leurs portes

Avez-vous un avis sur la place des femmes dans le sport à l’heure actuelle ?

CAROLINE JOUISSE – La natation en eau libre a gagné en visibilité, c’est au Jeux Olympique et depuis 2016 on en parle beaucoup plus. Cependant, la représentation des femmes reste limitée, notamment dans les staffs et les horaires de course qui sont souvent favorables aux hommes. Au-delà de la nage en eau libre, je suis toujours étonnée des différences de salaires entre les footballeurs et les footballeuses par exemple. Les deux mettent des buts je ne vois pas la différence qui justifie cet écart. Ce n’est malheureusement pas qu’en France mais également à l’échelle internationale. Je pense que nous avons encore d’énormes progrès à faire la dessus. 

Si la nage en eau libre n’avait pas existé, qu’auriez vous fait ?

CAROLINE JOUISSE – Quand j’étais petite, je pratiquais la natation avec mes deux sœurs, on en faisait toutes pour ne pas craindre l’eau. On faisait aussi un autre sport en parallèle, et pour moi, c’était l’équitation. Mais à un certain moment, entre les compétitions de natation et les séances d’équitation, ça devenait compliqué. J’ai dû faire un choix entre les deux et j’ai choisi la nage. J’avais moins de risques de blessures graves. J’aurais donc pratiqué l’équitation. J’apprécie également beaucoup le tennis même si je suis plutôt mauvaise n’étant pas du tout tonique et réactive, mais pourquoi pas.

Vous pouvez aussi écouter nos interviews sur notre page podcast sport !

N’hésitez pas à consulter nos autres interviews sur Femme de sport! Notamment le parcours de Lara Grangeon également nageuse en eau libre!

Ne manquez plus un seul article !

Inscrivez-vous pour en apprendre toujours davantage sur le quotidien de nombreuses entrepreneuses et athlètes féminines. ???? ????

Inscrivez-vous à notre Newsletter !

Soyez la première au courant des meilleures infos sur le sport au féminin ✨

Newsletter bimensuelle Femmedesport. Nous n’envoyons pas de messages indésirables !

Soyez la première au courant des meilleures infos sur le sport féminin !

🏋🏼‍♀️

🏋🏼‍♀️

Inscrivez-vous à notre newsletter ! 🏋🏼‍♀️