Laura Buteau est une joueuse française de Padel expatriée à Lisbonne. Elle a également créé sa société de réparation de raquette de Padel.
1. Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Laura Buteau : Je m’appelle Laura Buteau, j’ai 29 ans. Je suis joueuse de Padel et je m’entraîne à Lisbonne. Je suis également auto-entrepreneuse. J’ai créé ma boîte de réparation de raquettes de Padel, il y a 6 mois.
2. Peux-tu me parler en quelques mots de ce sport très à la mode, le padel ?
Laura Buteau : En quelques mots, le padel est un sport convivial, compétitif et très accessible. Je pense que c’est pour ça que le padel est beaucoup plus populaire. Ce sport prend de grosses proportions en France et dans le monde entier.
C’est un sport fun qu’on peut partager avec des amis. Cependant il reste tout de même compétitif.
L’avantage également de ce sport de raquette comparé à d’autres, c’est qu’il est très accessible. Par exemple, le tennis demande une certaine technique, une dissociation et de la coordination. Au début, on passe plus de temps à aller chercher les balles qu’à jouer. Alors qu’au Padel, avec l’environnement du terrain c’est déjà un peu plus simple. Et nous sommes deux sur le terrain.
3. Pourquoi avoir choisi ce sport après avoir pratiqué le tennis ?
Laura Buteau : J’en avais marre d’être seule au tennis. J’allais à mon tournoi, j’étais seule. Je partageais un petit moment avec l’adversaire après le match. Mais voilà, ça n’allait pas plus loin. Il n’y avait pas trop cette ambiance qu’on peut retrouver au Padel.
Les tournois de tennis se déroulent souvent sur une semaine ou deux. Du coup, le match est ponctuel. Alors qu’au padel, les tournois se font sur un week-end. Il y a vraiment toutes les paires en même temps.
Avant le Padel, je faisais du beach tennis où je retrouvais un petit peu ce milieu de partage, de convivialité. J’aimais beaucoup le beach tennis. Mais je ne pouvais pas m’investir autant par manque de terrain et dépendant des saisons.
Après j’ai découvert le Padel, où justement il se joue en indoor. Donc je peux jouer toute l’année, sans me poser de questions sur la météo.
4. Peux-tu me parler de ton expérience en tant que joueuse professionnelle de padel ? Quels sont les moments forts de ta carrière jusqu’à présent ?
Laura Buteau : J’ai commencé à m’investir dans le Padel après le Covid. J’ai senti qu’il y avait une grande différence de niveau sur le circuit français par rapport à avant le Covid. Le problème qui s’est posé pour moi en France, c’est que mes entraînements étaient les matchs de compétition. Je n’avais pas d’entraînement à proprement parler. Avec mon passé tennistique où je m’entraînais pour aller à la compétition, cela me manquait un petit peu. Le moment charnière a été ce début de saison, où j’ai commencé à jouer avec une joueuse française qui s’est expatriée à Barcelone. J’ai commencé à aller m’entraîner une semaine avant les grosses échéances qu’on avait ensemble. L’objectif était de pouvoir se connaitre sur le terrain. Nous formions une nouvelle paire. Cela m’a vraiment fait kiffer. Du coup, j’ai commencé à réfléchir : pourquoi pas me donner à fond, essayer de m’investir à fond, avoir des entraînements et tenter l’aventure.
Maintenant, je m’entraîne au Portugal.
5. Et pourquoi avoir choisi le Portugal pour t’entraîner plutôt que l’Espagne ?
Laura Buteau : J’ai eu l’opportunité, tout simplement. J’ai rencontré ce coach. J’ai testé une fois et j’ai vraiment accroché.
Pour moi, ce n’est pas vraiment le lieu qui fait que je vais bien m’entraîner ou non. C’est vraiment le feeling avec le coach. Si j’estime qu’il est bon ou pas. Je pense que j’ai beaucoup à apprendre, puisque je n’ai jamais suivi d’entraînement en France.
J’ai des avantages que je ne pourrais pas avoir en Espagne, par exemple aussi. C’est un tout qui fait que je me suis orientée vers Lisbonne.
6. En tant que fondatrice de BLACK BEE Padel, peux-tu me parler de ton entreprise et de sa création ?
Laura Buteau : La création, c’est arrivé avec une joueuse française de Padel. On a décidé de la créer ensemble. On a eu cette idée ensemble au départ : réparer les raquettes de padel.
Après le Covid, je trouve qu’il y a vraiment eu une différence au niveau de la qualité des raquettes. Qu’importe les marques, elles sont beaucoup plus fragiles.
Le prix d’une raquette de Padel va débuter plus ou moins vers 110€ pour les raquettes de premier prix. Comme celles de Decathlon par exemple, qui ont vraiment un bon rapport qualité prix. On peut aller après vers le haut de gamme avec des prix presque inatteignables jusqu’à 350€.
C’est une vraie problématique selon moi. On a décidé de tester cela sur mes raquettes. On a vu que ça fonctionnait. On a élargi auprès de nos amis qui jouaient aussi en compétition sur le circuit français. Ça a fonctionné. Et du coup, on a décidé de lancer le projet. Donc j’ai mon business à moi et elle a son business à elle.
7. Quel est ton prochain objectif au Padel ?
Laura Buteau : Mon objectif est d’atteindre le top 5 française et le top 100 mondial en une saison.
8. En dehors du padel et de ton entreprise, quels sont tes loisirs et passions ?
Laura Buteau : Le padel et BLACK BEE Padel me prennent énormément de place dans ma vie. Mais j’aime beaucoup manger et aller au restaurant avec des amis.
9. Un mot pour les filles qui veulent se lancer dans le padel ?
Laura Buteau : Je dirais qu’il faut se lancer, c’est vraiment un sport à part. Il ne faut pas hésiter.
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